Le Premier Impressionniste...
Le Musée Marmottan Monet va consacrer une exposition à Pissarro, du 23 février au 2 juillet 2017. Considéré comme le premier impressionniste, Camille Pissarro reste dans l’ombre de Monet et de Cézanne, et est peu connu en France. Avec cette exposition, qui réunit plus de 60 chefs d’oeuvre de Pissarro, le Musée Marmottan Monet compte bien rectifier le tir. A voir !
Jacob Abraham Camille Pissarro, dit Camille Pissarro, né à Saint-Thomas (Îles Vierges), alors possession danoise, le 10 juillet 1830 et mort à Paris le 13 novembre 1903, est un peintre impressionniste puis néo-impressionniste franco-danois.
Connu comme l'un des « pères de l'impressionnisme », il a peint la vie rurale française, en particulier des paysages et des scènes représentant des paysans travaillant dans les champs, mais il est célèbre aussi pour ses scènes de Montmartre, et ses scènes autour du Louvre et des Tuileries, où il descendait. À Paris, il eut entre autres pour élèves Paul Cézanne, Paul Gauguin, Jean Peské et Henri-Martin Lamotte.
La Moisson, 1882
Paysanne poussant une brouette, 1874 (Maison Rondest, Pontoise )
Un carrefour à l’Hermitage Pontoise (1876 )
Pissarro est aussi un théoricien de l'anarchie, fréquentant assidûment les peintres de la Nouvelle-Athènes qui appartiennent au mouvement libertaire. Il partage cette position avec Paul Gauguin, avec lequel il aura par la suite des relations tendues.
Pissarro est un grand peintre, dont certaines toiles, injustement jugées comme mièvres, n'ont pas la place qu'elles méritent, sans doute en raison de leurs sujets, moins spectaculaires que ceux choisis par d'autres Impressionnistes (La Meule, Pontoise, La Route d'Ennery). En 1896, le peintre déclarait : « Nous ne demandons pas mieux que d'être classiques, mais en le trouvant par notre propre sensation, oh! que c'est différent! »
Il est père du peintre Lucien Pissarro.
Printemps, pruniers en fleurs, Pontoise (1877 )
Toits rouges, coin d'un village, hiver, 1877 (Côte de Saint-Denis, Pontoise)
Bergère rentrant des moutons, 1886
La conversation (c. 1881)
Camille Pissarro est à l’honneur cette saison à Paris : le peintre impressionniste est au cœur de deux grandes expositions, au Musée du Luxembourg (dès le 16 mars 2017) et au Musée Marmottan Monet, du 23 février au 2 juillet 2017. Avec une soixantaine de ses chefs-d’œuvre qui, pour plus de la moitié, n’ont pas été vus en France depuis de nombreuses décennies, l’exposition retrace les étapes d’une œuvre majeure du XIXe siècle.
Peu salué par le public parisien, Camille Pissarro est pourtant bien considéré par beaucoup comme étant le premier des impressionnistes, lui qui est initié à la peinture dans les îles, avant de s’installer en France en 1855 (à 25 ans). Très vite, son style bien particulier plait par son exotisme et il est admis au Salon dès 1859 après avoir fait la connaissance de Camille Corot et Charles-François Daubigny.
Boulevard Montmartre, printemps, 1897
Avenue de l'Opéra, soleil, matinée d'hiver, 1898
En Région parisienne, Camille Pissarro va vite se tourner vers les paysages, allant alors immortaliser les Bords de la Marne en 1864 dans un premier grand format de l’artiste accepté au Salon. Pontoise, Louveciennes, Eragny, Camille Pissarro signe de grandes toiles, peignant l’industrialisation naissante, les champs, les gens, et les ports avec une palette de couleurs toujours plus claire, lui qui éradique le noir et les ocres de sa palette en premier.
Il sera l’un des membres les plus engagés du groupe et le seul à participer à leurs huit expositions, considéré par Émile Zola comme « l’un des trois ou quatre peintres de ce temps ».
La Meule...
La Seine à Port-Marly, c. 1872, collection particulière
Le jardin à Maubuisson
Louveciennes, 1871
Usines...Le Havre
En 1886, il se détourne de l’impressionnisme et partage les recherches de Georges Seurat et des néo-impressionniste; puis, il décide daller à Paris, alternant son travail entre ville et campagne. C’est en 1893, depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel donnant sur la place du Havre, qu’il réalise ses premières vues de Paris, jusqu’à sa mort en 1903.
Le Jardin à Pontoise, 1877, collection particulière
Félix Pissarro portant un béret rouge (1881)