Phoenix de Christian Petzold

Bonjour mes amies,

Bienvenue à celles qui nous réjouissent avec leurs commentaires, et à celles, encore silencieuses, qui viennent "s'assoir" dans le boudoir pour parcourir nos billets. :)

Manise, j'ai envoyé aujourd'hui une idée à Landrie pour que tu puisses nous rejoindre rapidement. Vous me direz si elle vous semble bonne.

Le soleil brille. Je suis loin des Pyrénées qui ont connu des chutes de neige abondantes. Le temps s'est seulement rafraichi ici. Rien d'exceptionnel en janvier.

J'ai été voir le film "Phoenix" de Christian Petzold. Bien accueilli par la critique, il m'a semblé très intellectuel et manquant de "dimensions." La guerre est finie, et Nelly, juive allemande rescapée des camps de la mort, cherche à retrouver son mari. Elle est prévenue par une amie qu'il l'a trahie. Elle se présente à lui sans décliner son identité, il ne la reconnait pas, bien qu'il lui trouve un air de ressemblance avec sa femme. Il lui propose alors de prendre la place de sa femme pour qu'il puisse toucher l'héritage qui lui revient. 

L'histoire est sordide, mais ce n'est pas cela que je repproche au film. Bien naïfs ceux et celles qui pensent que la guerre fait naître en l'homme de hauts instincts. L'ambiance rappelle celle du "Choix de Sophie" le roman de William Styron, ou celui de Joseph Kessel "La Passante du Sans-Souci." J'ai eu l'impression que les auteurs avaient lu ces livres, et d'autres, qui racontent combien il était dur pour les rescapés de reprendre pied dans une vie qui avait changé alors que, justement, c'est l'idée qu'ils la retrouveraient intacte qui les avaient "fait tenir." On retrouve aussi le fait que personne ne voulait les entendre témoigner. Bref, le sujet est maîtrisé. Mais il n'est pas habité. Les personnages incarnent ces idées, mais pas de "vraies" personnes. Il leur manque la dimension humaine. 

La preuve en est qu'il y a une erreur qui m'a empêchée d'entrer dans le film : l'acteur qui joue le mari est gras, voire gros. Je n'ai pas de souci avec cela, seulement, pour incarner un personnage dans une ville de l'Allemagne en guerre, c'est juste impensable. Dans les campagnes, je ne dis pas, mais dans les villes, les gens ne mangeaient pas à leur fin. De même, Nelly fait un bon 38 alors qu'elle vit cachée depuis 1943. C'est le genre d'erreur que le cinéma américain ne fait pas. Il coach les acteurs et les actrices pour que leur physique soit vraissemblable. Que l'on pense à Russel Crowe qui fait le yoyo entre ses rôles. Il y a des films où c'est une nécessité.

De Ken Follett, je retiens un souvenir enchanteur des "Piliers de la Terre." Personne avant n'avait réussi à me faire apprendre et retenir l'architecture comme il l'a fait avec ce livre. :) J'ai lu également un roman policier qui se déroulait en Egypte durant la seconde guerre mondiale et dont je ne me souviens plus du titre. Ken Follett parle bien le français.

Je parlerai de Downton Abbey une autre fois, car j'ai déjà été bien longue.

Belle journée mes amies.

Comments

[leslunettesroses]

Bonsoir Sophia Sola, contente de te lire à nouveau. Je ne suis pas très cinéphile allant rarement au cinéma. Les seuls films que je vois sont ceux à la télé et parfois lorsque je sors avec une amie. Par exemple, la semaine dernière j'ai vu " l'Emprise" qui parlait d'une femme battue sous l'emprise d'un manipulateur pervers narcissique. Son calvaire a duré 14 ans. Elle a fini par le tuer pour sauver sa peau. C'était poignant et révoltant à la fois de voir cette femme se révolter et pourtant soumise et surtout demandant de l'aide à la société qui n'a rien fait pour l'aider. Ce film devrait être vu par tout le monde. bonne soirée.

[angedra]

Bonsoir. Je n'ai pas vu le film. J'ai simplement vu la bande annonce et je dois dire que cela ne m'a pas vraiment donné envie d'aller le voir. Il m'a semblé y voir l'histoire d'une femme qui veut croire en son histoire d'amour ... qui n'existe que de son côté. Mais bien entendu je n'ai pas vu le film, alors ce n'est qu'une impression.

Je préfère les comédies, les grands films d'aventure et.... les films familiaux comme Paddington, Madagascar, Rio... !!! Oui, j'assume !

Nous sommes donc assez à l'opposé côté filmographie, mais cela est intéressant de connaître la lecture que tu fais des films que tu choisis. Comme pour les romans, je fais de belles découvertes.

Belle soirée