Exposition à Versailles : André Sureda !
A N D R E S U R E D A
Exposition-dossier du 20 mai au 16 juillet 2017
L’exposition André Suréda, peintre de l’orient, qui se tiendra au Musée Lambinet du 20 mai 2017 au 16 juillet 2017, mettra en lumière une centaine d’oeuvres (soit 200 m2 de surface d’exposition), tirées essentiellement du fonds du Musée Lambinet ainsi que des collections de la Bibliothèque municipale de Versailles.
Cette exposition présente l’importante collection d’oeuvres réalisées par l’artiste versaillais au début du XXe siècle en Algérie et au Maroc, fonds habituellement conservé dans les réserves du Musée Lambinet et rarement visible. Elle souhaite aussi montrer des oeuvres qui n’avaient pas été mises en valeur lors de la dernière exposition consacrée à l’artiste au musée Lambinet en 1983, exposition qui comprenait surtout des dessins et des estampes. Elle constitue une préfiguration de l’exposition consacrée par le Musée Lambinet à l’orientaliste Georges Gasté, à l’automne 2017.
" Une fontaine à Tlemcen " ( Algérie ), 1916
image andre sureda the moroccan fakir
L’art de Suréda vu sous différentes thématiques
L’ enjeu de l’exposition est de permettre au public de comprendre l’oeuvre de Suréda dans toute sa diversité. La première salle sera consacrée à la famille, à la formation ainsi qu’aux premiers voyages d’André Suréda. Sa technique originale et son rapport au colonialisme seront étudiés dans la deuxième salle, qui nous révèlera comment Suréda s’intègre dans le mouvement orientaliste. La troisième salle s’attachera à le suivre dans ses voyages, de l’Algérie à la Syrie. Son talent d’illustrateur sera aussi mis en lumière. Quant à la quatrième salle, elle est dédiée à la représentation de la femme, depuis l’étude jusqu’à l’idéal de la femme rêvée, ainsi qu’au regard d’ethnologue à l’encontre des communautés religieuses, des artisans, des esclaves, des mendiants, ou encore des musiciens. Elle offre également aux visiteurs une belle série de portraits de personnalités, et l’évocation d’une nature enchanteresse d’où émergent palais et animaux.
32 superbes bois en noir et couleurs de SUREDA,
Superbe illustration de SUREDA.
André Sureda (1872 - 1930, France) - Arabe couché sur un sofa
C'est sous l'invitation de sa sœur qui réside depuis quelques temps à Blida, que SUREDA se rend pour la première
Originaire d'une brillante lignée d'architectes espagnols, André SUREDA (Versailles 1872 - 1930 Versailles) possède une solide pratique du dessin, lorsqu'il décide de se consacrer à la peinture en 1894.
Naturellement intègre à l'École Nationale des Beaux-Arts, il quitte très rapidement l'atelier de Tony ROBERT-FLEURY (1837- 1912) et de Jules LEFEVRE (1836-1911), pour la liberté des grands espaces. Il sillonne alors la France, de la Bretagne an Tarn, et pousse ses recherches sur la peinture de paysage aux confins de l'Europe du Nord, jusque dans les années 1902-1903. Rien ne prédispose donc SUREDA à devenir un peintre majeur de l'Afrique du Nord, mais c'était sans compter la soudaine révélation de l'Orient.
C'est sous l'invitation de sa sœur qui réside depuis quelques temps à Blida, que SUREDA se rend pour la première fois en Algérie en 1896. De retour en métropole, l’appel de l'Orient le reprend rapidement après cette trop brève incursion algérienne. Des 1898, il poursuit sa découverte de l'Afrique du Nord par la Tunisie, puis regagne Tanger (Maroc) l'année suivante. SUREDA passera presque le reste de cette année 1899, en Algérie. Dans ce pays, il entame de nombreux croquis qui serviront a l'illustration de l’œuvre de Maupassant, Au Soleil. A partir de 1900, date a laquelle il fait son entrée au Salon des Peintres.
" Mauresque couchée "
André-Jules Sureda (1872-1930) : Musulmanes au Cimetière d'El-Kettar (1905 )
905).
ndré SUREDA (1872-1930) « Etude de femmes "
Domaine, dessin. Dénomination. Auteur/exécutant, SUREDA André. Titre, Juives au cimetière
André Suréda (1872-1930) ; jeune bédouine dansant, sud-Algérien, 1912
SUREDA met un certain temps a s'extirper des poncifs orientalistes de DELACROIX. "Femmes Mauresque faisant la sieste", "Les Femmes du Harem", illustrent quelques-unes des meilleures citations des fascinantes « Femmes d'Alger dans leur appartement » (1834), qui habitent encore les débuts orientalistes de SUREDA. D'emblée, la force du témoignage, la fébrilité du trait de DELACROIX, la polyvalence technique du maitre romantique, exercent une admiration durable chez le jeune peintre. Outre l'intrusion malicieuse de nombreuses références à l'orientalisme romantique, ces toutes premières œuvres orientalistes possèdent une indéniable sensibilité impressionniste de la couleur et de la matière. La référence à RENOIR dans l'édulcoration des couleurs sous la pâte blanche, s'impose alors immédiatement au regard. Bien qu’à la lumière de "La fumeuse de Narguile" (1911), sa peinture trahisse d'évidentes allusions au romantisme et à l'impressionnisme, ce savant dosage d'influences dévoile déjà la très forte originalité de rapport personnel de SUREDA. C'est au tournant de la fin des années 1912, que SUREDA, impose l'entière personnalité de son style. Ne retournant qu'à de très rares occasions en France, SUREDA s'inspire directement de l'observation de la réalité quotidienne de la population algérienne.
André Sureda (1872 - 1930, France) - Devant un coucous
André SUREDA (1872-1930) Femme au voile blanc
André Sureda (1872 - 1930, France) - Portrait de jeune femme musulmane
Domaine, dessin. Dénomination. Auteur/exécutant, SUREDA André
e muAndré Sureda (1872 - 1930, France) - Esclave au chasse-mouches
André Sureda (1872 - 1930, France) - Femme Berbère
Ce regain de réalisme, renouvelle le genre de la peinture orientalise incriminé de s'obstiner dans l'inlassable répétition des sujets romantiques du souk au harem. Installé dans la communauté juive de Tlemcen, SUREDA est témoin de la détresse d'une population, paupérisée et minoritaire. En totale rupture avec l'habituelle complaisance de la peinture orientaliste, il va se livrer à la création d'une surprenante série de toiles sur les femmes juives au cimetière, durant l'épreuve de la première guerre mondiale (1912- 1913/1918) « Femmes Juives au Cimetière du RAB », 1912, « Juive au Cimetière » (Tlemcen), 1913, « Femme Juive au cimetière » (seule), « Le cimetière Juif » 1918, Musée Départemental de l'Oise, Beauvais. La violence du chromatisme, l'expressivité des mains, le dépérissement des visages ravinés par le chagrin et l'angoisse de l’avenir, font de ces portraits une création a part entière dans l’œuvre peinte de SUREDA. La démonstration de l'Universalité de la douleur au travers de ces scènes de cimetière, dévoile l'intention permanente du peintre qui procède du particulier au général, qui comprend l'étrangeté locale comme une composante de l'humanité. Cet humanisme explique l'attachement constant de SUREDA pour la figuration. Un sentiment profond qui associe perpétuellement la figure à l'espace naturel, avec lequel elle forme une unité indivisible. Grace à l'observation humble et naïve d'une réalité étrangère à son regard, SUREDA a pu trouver les moyens plastiques capables de représenter cette précieuse métaphore de l'Union de l'Homme avec la nature. Ainsi, le peintre métamorphose la femme en être végétal « La femme a l'Iris », « La femme aux bambous », … déroutant nos sens, pour mieux nous transmettre intensité de son sentiment vécu au contact d'une réalité poétique, que seul l'artiste a pu déceler.
André Suréda,Mauresques sur la terrasse, Alger ", 1911
Domaine, peinture. Dénomination, tableau. Auteur/exécutant, SUREDA André
André Sureda (1872 - 1930, France) - La promenade devant les remparts
" Femmes de Tlemcen "
ouchesulma
mmes
fois en Algérie en 1896
r Aubert. Tirage limité à 400 exemplaires. Un des 300 sur B.F.K. de Rives.