Le sixième sens.
Bonjour les amies, voici une égnime concernant la Dame à la Licorne...
En 1882, une œuvre extraordinaire entre au musée de Cluny… Six tapisseries arrivent tout droit de la Creuse. Selon les spécialistes, elles représenteraient les cinq sens
. Seulement, le chiffre pose problème : pourquoi y a-t-il six tapisseries ?
Vue de la salle de la Dame à la licorne avec quatre des six tapisserie de la tenture,
Musée de Cluny -Musée national du Moyen Âge, Paris,
Cette œuvre exceptionnelle a été créée vers 1500. À l’époque, les "millefleurs" – ces tapisseries recouvertes de plantes et d’animaux – sont à la mode ! Le commanditaire n’a pas lésiné sur les dépenses. Un fond rouge de cette qualité est rare, tout comme les fils d’or et d’argent qui rehaussent la tenture
La Dame à la licorne : "Mon seul désir", 4e quart du XVe siècle - 1er quart du XVIe siècle, tapisserie,
Musée de Cluny -Musée national du Moyen Âge, Paris. Détail de l'œuvre..
Sur celle-ci, une belle dame blonde vaque à ses occupations, accompagnée d’un lion et d’une licorne. D’une tapisserie à l’autre, elle nourrit un oiseau, joue de la musique, hume des fleurs, touche la corne de la licorne ou lui montre son reflet dans un miroir. Pas de doute, il s’agit bien des cinq sens.
La Dame à la licorne : La Vue, 4e quart du XVe siècle - 1er quart du XVIe siècle, tapisserie,
Musée de Cluny -Musée national du Moyen Âge, Paris,
Quel serait donc le "sixième sens" ? Sur la scène mystérieuse de la dernière tapisserie, la dame est devant une tente, surmontée d’une inscription : "Mon seul désir".
Ce dernier sens est sans doute celui du "cœur". Au Moyen Âge, ce mot peut à la fois désigner la raison, autrement dit l’intellect, ou à l’inverse, les sentiments et l’amour charnel !
La Dame à la licorne : "Mon seul désir", 4e quart du XVe siècle - 1er quart du XVIe siècle, tapisserie,
Musée de Cluny - Musée national du Moyen Âge, Paris,
Le geste ambigu de la dame ne nous aide pas à décider. Est-elle en train de retirer ses bijoux, dans le but de nous signaler la supériorité de l’esprit, ou au contraire de les saisir ?
Peut-être n’est-on pas obligé de faire un choix : au Moyen Âge, on aime beaucoup les doubles interprétations et les mystères. On nous a donc légué celui-ci !
Pour en savoir plus :
La Dame à la licorne a une foule de mystères à revéler... Pour tout savoir sur ce chef-d'œuvre et sur les coulisses de sa fabrication, direction le musée national du Moyen Âge ! Ses collections sont nichées dans un joyau de l'architecture médiévale : l'hôtel de Cluny, à Paris.
Bonne journée mes amies...LANDRIE