Les vingt-cinq bougies du Salon du dessin !
Créé en 1991 sous l'impulsion de neufs marchands, le Salon du Dessin, qui va souffler ses vingt-cinq bougies, est devenu la référence en matière de dessin...
Rendez-vous incontournable des amoureux du trait, cet événement s'ouvre mercredi au Palais Brongniart, à Paris.
Formidable réussite que ce salon! Pour rien au monde les plus grands amateurs, conservateurs, directeurs d'institutions ou professionnels du marché de l'art ne le manqueraient.
Créé en 1991, sous l'impulsion de neuf marchands, le Salon du dessin, qui va souffler ses vingt-cinq bougies, est devenu la référence en matière de dessin. Il est le seul dans cette spécialité pouvant se prévaloir d'une telle longévité. D'autres, comme Drawing Now, dédié au contemporain, au Carreau du Temple, s'y sont greffés, pour profiter de la venue de la clientèle internationale à Paris. Tout comme nombre de ventes aux enchères, d'expositions dans les musées ou d'ouvertures de collections faisant ainsi de Paris la capitale du dessin. Cette année, un invité surprise: le Musée Pouchkine de Moscou.
Charles Maurin (1856-1914), Fillette endormie dans les bras de sa mère, Fusain et pastel sur papier
À quoi tient le succès du Salon du dessin? Ses membres sont comme une famille qui partage les mêmes valeurs. Les anciens ont naturellement passé la main aux plus jeunes pour permettre au salon de s'adapter à la mondialisation du marché de l'art. Louis de Bayser, qui a repris la gestion de la galerie familiale en 1998 puis succédé à son père en qualité de membre organisateur en 2000, a remplacé Hervé Aaron à la présidence de l'événement.
Échange de savoir
Autre atout: ce salon a su rester à taille humaine alors que les autres ont cédé à un gigantisme qui use les collectionneurs. Il se visite agréablement avec un nombre limité de galeries triées sur le volet. Il se démarque également en proposant une majorité de dessins anciens, alors que la plupart des manifestations spécialisées ne montrent que du contemporain. Les XXe et XXIe siècles ne sont cependant pas en reste sur bon nombre de stands. S'y ajoute l'accrochage de la Fondation de dessin contemporain de Daniel & Florence Guerlain, qui remet à l'occasion son prix.
Portrait de jeune Arabe, Gustave Guillaumet
Etude de jeune-homme, de Jean-Baptiste Greuze
( Palais Brongniart, du mercredi 30 mars au lundi 4 avril. )