La voiture et moi
Bonjour mes amies,
La météo l'avait promis, et c'est tenu : le temps est magnifique, le ciel est clair, les températures sont douces. Quel bonheur que cette arrière saison de septembre, toute douce, un peu nostalgique parfois. Je suis plus marquée par les rentrées des classes qui se succèdent que par mes anniversaires. La distance qui s'accroît chaque année entre mes rentrées scolaires et moi me fait plus sentir le passage du temps, que cette date qu'est ma date de naissance.
Un fois n'est pas coutume, je vais écrire sur mon quotidien :) De mon côté, la reprise des activités signifie l'utilisation soutenue de la voiture. Or, voyez-vous, je déteste conduire. Je n'ai jamais eu d'accident (enfin quand je conduisais) personne n'a peur à mes côtés, je respecte les limitations de vitesses, mais je ne suis pas non plus un escargot, je n'ai pas de gestes brusques, j'utilise le clignotant et j'effectue scrupuleusement tous mes contrôles visuels. Bref, je conduis dans la bonne moyenne. Mais j'ai HORREUR de cela. Je déteste, cela car je n'ai absolument pas l'impression que cette tonne de toles est maîtrisable. C'est pour moi comme un genre de prothèse, une extension de moi-même, dans laquelle je ne me sens pas du tout en sécurité. Et puis, il y a les autres...Prendre la route, c'est un peu, pour moi, être obligée de faire confiance à pas mal d'inconscients.
J'apprécie l'été, quand je n'ai pas besoin de conduire de nuit (ou alors très tard, quand il y a moins de monde.) Mais en hiver, conduire en campagne, alors qu'un animal est susceptible de sortir du fossé à tout moment, me donne des sueurs froides. Certes, il ne s'agit pas de vie humaine. Mais la vérité est que je vois - et je crains - dans la voiture ce que je vois et crains dans l'arme : une utilité, mais aussi une possibilité de donner la mort.
Alors, on m'a répété que j'allais m'y faire, mais non. Je crois qu'il en sera ainsi jusqu'à la fin de mes jours. Je préfère de loin être passagère (enfin, cela dépend qui conduit...)
J'imagine que je ne suis pas la seule. Mais c'est vrai que personne n'ose dire en société qu'il déteste conduire. Pourtant, je ne crois pas que cela nous rende mauvais conducteurs. Pour ma part, c'est juste que je n'y prends aucun plaisir, et que la conscience du danger ne me quitte pas durant tout le parcours.
Je vous souhaite un bel après midi, mes amies.