Jardin-Serre de la Madone, près de Menton

                            Le jardin Serre de la Madone (Alpes-Maritimes)

Le jardin en images

Classé "Monument Historique" et labellisé "Jardin remarquable" par le ministère de la culture, ce jardin de 8 ha est divisé en deux parties : 5 ha de forêt méditerranéenne conservée et 3 ha de terrasses où les essences rares se mêlent aux bassins, aux fontaines et aux statues.

Mr. Lawrence Johnston, citoyen américano-britannique, achète vers 1905 un terrain d’une vingtaine d’hectares en Angleterre pour y créer un jardin. Ce jardin, Hidcote, fut l’origine d’un style absolument nouveau, qui, joint à celui de Sissinghurst, réalisé par Vita Nicholson une vingtaine d’années plus tard, devint le modèle unique de tous les jardins anglais exécutés depuis cette date en Angleterre.

Après la première guerre mondiale, il décida de créer un jardin sur la Riviera, à proximité de Menton, où sa mère venait tous les ans passer l’hiver. À quelques kilomètres de la ville, en remontant la vallée de Gorbio, il acheta une dizaine d’hectares sur la pente assez abrupte de la vallée, face à l’ouest, dont une partie des terrasses était plantée de vieux oliviers. Il agrandit et modifia la petite ferme pour y passer les mois d’hiver. À Menton, le climat lui permettait de cultiver les plantes, trop délicates pour l’Angleterre, qu’il rapportait de ses voyages successifs en Chine, en Afrique du Sud ou ailleurs. Le site « Serre de la Madone » a été classé monument historique en 1990 et propriété du Conservatoire du Littoral en 1999. Le jardin a été composé comme une série de tableaux successifs, souvent élaborés autour d’un élément central qui focalise le regard : sculpture, fontaine, collection ou association de plantes, couleurs en camaïeu des floraisons, parfois simplement la forme de l’espace lui-même. Comme on a pu le dire, ce principe réside en “l’alternance calculée d’éléments d’attente et de surprise”.

La structure en terrasses agricoles a servi le dessein de faire découvrir graduellement l’ensemble par niveaux successifs, révélant soit l’exposition d’un thème, soit la mise en scène d’un sujet végétal ou d’un objet, un seul ou deux à la fois seulement. Retenue et clarté sont les ingrédients qui rendent les jardins de L. Johnston si lisibles, si familiers : ainsi, l’intimité exclut la grandiloquence. Le thème spécifique du jardin étant la culture des graines et des plantes provenant de l’Asie ou du Sud-est et de l’hémisphère austral, ce sont donc les végétaux qui comptent le plus ici. Leur port, la densité de leur feuillage, leur couleur, leur parfum permettent des assemblages que L. Johnston composait, un peu comme un peintre, en faisant dialoguer ces éléments de natures différentes.

En 1953, la Société française de botanique publia dans son bulletin numéro treize, un inventaire de cinquante plantes exceptionnelles, identifiées parmi les espèces naturalisées (c’est-à-dire suffisamment acclimatées pour se reproduire sur place) de ce qu’elle appelle “l’arboretum des Serres de la Madone”, et reconnaît le jardin comme présentant les conditions les plus favorables à la croissance des Araliacées et des Proteaccés, ces familles provenant de l’Himalaya, du Chili, d’Australie, d’Afrique du Sud. 

Liens : http://france.jeditoo.com/Paca/menton/menton-jardins-madone.htm

             https://www.departement06.fr/menton/serre-de-la-madone-2172.html

Comments

[Sophia Sola]

Bonjour mes amies. Comme j'aime les jardins en terrasses ! C'est tout à fait vrai qu'ils réservent des effets de surprise. J'aime particulièrement ceux du jardin de Valsaintes, dans le Vaucluse. Les anglais et les américains ont vraiment mis en valeur le patrimoine de la Côte d'Azur au début du 20ème siècle. C'est le cas notamment de l'américain Henri Clews qui transforma les ruines du château de Mandelieu la Napoule en un lieu dédié à son imaginaire. Bisous mes amies

[valerie-anne40]

Bonsoir MANISE, cela ne m'étonne pas que ce soit un anglais qui a créé ce jardin car ils sont doués pour ça, il est de toute beauté, y compris la maison qui s'intègre bien dans le paysage..je crois avoir vu un reportage là dessus dans Silence ça pousse...que je ne manque jamais chaque samedi matin.

Tu as reçu une réponse sur l'exposition Bonnot , j'y ai répondu et tu me diras ce que tu en penses ?? Je te souhaite une bonne soirée avec plein de bisous ♥