Jardins de la riviéra française :le jardin Maria Serena
JARDINS CELEBRES DE LA RIVIERA FRANCAISE
Le jardin Maria Serena
Je pense en particulier à Landrie, reine des jardins, de toutes natures, une passionnée de la Nature, mais aussi à Sophia dont j'ai retenu qu'elle avait un faible pour les " jardins en terrasses ", au bord de la mer !
Je pense que toutes les deux vont pouvoir trouver là leur bonheur...
Une villégiature aristocratique
Entre la Promenade de la Reine Astrid au sud et la voie ferrée au nord, à l’aplomb du torrent Saint-Louis qui faisait frontière avec l’Italie, le jardin de Maria Serena s’inscrit dans un vaste quadrilatère qui s’élargit et s’élève légèrement de l’ouest vers l’est.
Au XIXème siècle, le quartier des Cuses au lieu-dit Saint Louis était constitué de minuscules oliveraies, de petites parcelles cultivées en potager ou aménagées en verger de citronniers.
En 1882, le comte Louis Alexandre Foucher de Careil, membre du Sénat, ambassadeur de France en Autriche-Hongrie, achète une partie de ces parcelles, de part et d’autre de la voie ferrée, afin de constituer sa future propriété et d’y élever une demeure de villégiature.
La villa Maria Serena est construite en 1886 sur les plans de l’architecte Charles Garnier. Cette construction Belle Epoque dresse son clocheton-belvédère dans un écrin de verdure...
...face à la mer.
Elle est conçue et édifiée dans le même style, quelque peu ostentatoire, que deux autres villas constuites à Bordighera par cet architecte.
Son style se situe donc dans la lignée des constructions de la Côte d’Azur des trente dernières années du XIXème siècle.
En 1922 la propriété est achetée par Hans Henry Konig, homme d’affaires britannique. A la déclaration de guerre, Konig retourne en Angleterre. Pendant la guerre, Maria Serena est le théâtre de furieux combats et le parc, comme la villa, en porteront les traces. A la libération, Henry Konig propose le legs de sa propriété à son chef jardinier, qui n’en accepte que la partie située au-dessus de la voie-ferrée, à l’emplacement actuel du Mirazur. La partie située en contrebas de la voie ferrée, incluant la Ville, est léguée à la ville de Menton en 1947.
Depuis, elle sert de cadre aux réceptions des hôtes illustres, la reine Elisabeth de Belgique, la reine Astrid, le Président René Coty …. Ainsi que les hautes personnalités des Arts et des lettres.
Le jardin, qu’il serait peut-être plus pertinent d’appeler palmeraie, est un hymne à la verticalité ébouriffée. Dès l’entrée , le regard est sollicité par des formes longilignes qui paraissent s’articuler entre elles car les deux plans sont ici séparés par un talus très pentu. Le plan inférieur est occupé par un ensemble de palmiers où l’on reconnaît Caryota urens, Phoenix canariensis, Washingtonia, Chamoerops humilis, auxquels se mêlent de magnifiques Cycas. Le plan supérieur, coiffé d’un alignement de cyprès, a l’apparence d’une sombre muraille végétale. Et dans un grand éventail de feuilles semblables aux plumes d’un grand oiseau vert, la puissante gerbe de Strlitzia augusta assure la continuité entre les deux plans.
Au Nord, en bordure de la voie ferrée, une bande de terre passant derrière la villa, mêle des arbres méditerranéens, pins parasol, caroubiers, cyprès aux essences exotiques – palmiers, Chorisia speciosa, jacaranda, Ficus elastica. Les peuplements se simplifient et s’homogénéisent graduellement de l’est vers l’ouest, pour finalement s’achever par un double alignement de cyprès.
Aux rives de la méditerranée, la belle époque présente encore villas et jardins, témoins des grandeurs de la Riviera.
Liens :
http://www.menton.fr/Jardin-Maria-Serena ( texte )
http://rivieramagazine.fr/2015/03/vi...carousel-28658 ( autre lien-photos )