Les enquêtes du département V : profanation
Bonjour mes amies,
Je suis tombée du lit, alors je viens prendre mon thé dans le boudoir. J'y est trouvé l'intéressant billet d'Angedra, et je programme donc la publication du mien pour plus tard, afin que chaque billet puisse avoir son temps d'exposition.
Hier soir, dans ma box, j'ai choisi un film classé dans les actualités. Je sais que certaines d'entre nous lisent les polars d'auteurs scandinaves et les apprécient. Je suis de celles-là, et j'aime également leur cinéma, sans concession sur ce qu'est devenu notre civilisation. J'ai donc choisi un triller danois sorti en début d'année " Profanation."
Je ne connaissais pas le metteur en scène, Mikkel Norgaard, mais j'ai beaucoup aimé son film. La photographie est superbe et les acteurs sont bien dirigés, sobres et exacts.
Deux co-équipiers, et amis, sont en charge de l'unité des affaires classées. Ils ploient sous le travail, mais pas sous la considération de leur hiérarchie. Un soir, l'un d'eux se fait accoster par un ancien policier qui lui demande de rouvrir le dossier de l'assassinat de ses deux enfants, une fille et un garçon adolescents, intervenu 10 ans plus tôt. Un homme a été condamné à une peine légère. Le père est certain que ce n'est pas lui le coupable. L'inspecteur envoie le vieil homme au diable. Dans la nuit, l'ancien policier se suicide. L'inspecteur reprend l'enquête, non sans avoir ramené au poste le chat du defunt, beau minouche tigré qui prend ses quartiers dans les bureaux de l'unité.
La bande annonce ne présente pas du tout le film comme il est. Les développements sont posés, ce qui permet d'amoindrir un peu la violence du propos, qui n'est pas surexposée. L'histoire est parfaitement plausible, aussi diabolique soit-elle. Elle témoigne de l'amoindrissement de conscience d'une large part de la population européenne, ainsi que de la puissance des réseaux qui nous gouvernent (ce qui n'est pas sans rappeler le billet précédent) quelle que soit la classe sociale. J'ai retrouvé le réalisme des polars scandinaves, avec ces touches d'humanité et de tendresses inattendues, comme l'amitié qui unit les deux hommes, leur réelle sensibilité malgré leur métier difficile, l'attachement à un enfant à naître d'une jeune fille seule et pervertie. Un très bon film.
Mille bisous à vous mes amies.