Eugène Boudin, impressionniste avant l'heure
Eugène Boudin
Fasciné par la lumière, cet artiste est l'un des premiers à sortir son chevalet en plein air, initiant un mouvement qui va révolutionner la peinture !
Bienvenue à Trouville. En cette fin de XIXe siècle, la nouvelle mode est aux bains de mer. Depuis 1847, l'ouverture des chemins de fer Paris-Le Havre, et Paris-Dieppe a déclenché chez la bourgeoisie parisienne un véritable engouement pour les stations balnéaires naissantes. Les premiers " trains de plaisir " relient désormais la capitale aux stations du Havre, de Calais, Dieppe, Boulogne ou de Saint-Malo. Les estivants affluent pour profiter du " changement d'air ", vivement recommandé par les médecins hygiénistes. Un peintre normand, Eugène Boudin, assiste, pastels et crayons en main à cette révolution des loisirs. Il installe son chevalet en plein air, et peint tout ce qu'il voit. Avec ses scènes de plages et de mers, il réinvente la peinture de paysage et, l'air de rien, jette les bases d'une révolution picturale : l'impressionnisme. Au total, il peint près de 4 500 tableaux, et laisse autant de dessins, pastels et aquarelles.
Plages de Trouville...
" Plage aux environs de Trouville ", 1864, Eugène Boudin
VOYEZ CE PAYSAGE... de sable et de ciel : c'est ce qu'on appelle une marine, la spécialité d'Eugène Boudin. Ce genre pictural est né au XVIe siècle, aux Pays-Bas. Il désigne aussi bien les des payèsages maritimes, des vues de ports, des tempêtes, des naufrages et des baéteaux, que des scènes de genre liées à la vie du bortd de mer. Eugène Boudin ne peint que ça : la vie des pêcheurs, les ports, les criées, la côte, le tourisme balnéaire. Son nom invoque invariablement les rivages. Car, toute sa vie, cet artiste entretient une relation intime avec la mer. Dès sa plus tendre enfance, il a pu l'observer des heures durant, par tous les temps et sous toutes les lumières. Né à Honfleur d'un père marin, il a passé toute son enfance au Havre et n'a cessé, depuis, de se balader entre la côte normande et les rivages bretons. En 1859, ses petites marines, dessinées sur des galets, lui ont déjà valu les félicitations de Corot, un maitre du paysage.
ADMIREZ CES VIBRATIONS DE COULEURS...CE ballet d'étoffes rouges, bleues ou blanches qui frémissent sous nos yeux : on en entendrait presque leur bruissement, tant Eugène Boudin porte une attention particulière aux effets de lumières. " Trois coups de pinceau d'après nature valent mieux que deux jours de travfail au chevalet ", note-t-il. Dès lors, on comprend pourquoi les Impressionnistes le considèrent comme leur père à tous : son influence a été décisive dans l'élaboration de leur mouvement. Tout a commencé à Honfleur, à l'auberge Saint-Siméon. C'est ici, chez le couple Toutain, que se sont retrouvés pendant des années, autour d'Eugène Boudin, une bande de peintres paysagistes de l'école de Barbizon, animés d'une seule ambition : peindre d'après nature. Il y avait là le jeune Claude Monet, Camille COrot, Jean-François Millet, Frédéric Bazille, Charles Daubigny... C'est Boudin qui les a encouragés à peindre en plein air directement sur le motif. C'est Boudin encore qui leur a montré les phénomènes météorologiques, les levers de soleil, la montée d'un orage, les rouleaux de brumes envahissant le ciel. C'est à ses côtés que MOnet s'est formé, et qu'il a mis au point ses innombrables variations sur le thème de l'eau. " Si je suis devenu peintre, c'est à Eugène Boudin que je le dois", reconnait-il... Avant de déclarer à la fin de sa vie : " Je dois tout à Boudin ".
Eugène BOUDIN:
LAVEUSES AU BORD DE LA TOUQUES (ANALYSE DU TABLEAU).
Installé sur la côte normande en 1884, Boudin croque entre deux marines les élégantes sur les plages, mais aussi les lavandières au travail. Tout au long de sa vie, il brossera d'innombrables toiles de ces femmes humbles et anonymes.
Pêcheuses sur la plage de Berck 1881 Huile sur panneau 24,8 x 36,2 cm Washington, National Gallery of Art, Ailsa Mellon Bruce Collection © Courtesy National Gallery of Art, Washington
1889, médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris de 1889
et une grande perte, le décès de sa femme.
E. Boudin, Les lavandières sur la plage d’Etretat, 1894, National Gallery Washington
Eugène Boudin. Deauville à marée basse. Huile sur toile. 1865
Il faut contempler la beauté de ses ciels.....il les étudie longuement au pastel; il va même jusqu'à indiquer la date, l'heure et le sens du vent; il cherche à " nager en plein ciel ", " arriver aux tendresses des nuages ", " suspendre les masses dans la brume grise ", écrit-il dans ses carnets.
Il aime peindre ces groupes insouciants de bourgeois, accompagnés de jolies femmes; il en donne toute la beauté des tissus, des robes à la mode second Empire.....tellement que ses " scènes de plages " feront le tour du monde.
Boudin a été considéré comme l'un des meilleurs dessinateurs de son temps...il décèdera le 8 août 1898 au matin, dans sa villa de cDeauville, face à... la mer !
Honfleur...
Environs de Honfleur...
Liens : http://france.jeditoo.com/Normandie/Honfleur/honfleur-boudin.htm
http://lapaletteetlereve.eklablog.com/eugene-boudin-le-precurseur-de-l-impressionisme-a112514848?noajax
https://www.google.fr/search?q=Eugene+Boudin,+ses+tableaux,+EN+IMAGES
L'entrée du port de HonfleuL'entrée du port de HonflL'entrée du port d'Honfleur--eur - Eugène Boudin 1865 ©r - Eugène Boudin 1865 ©